lundi 7 novembre 2011

terre indienne

Trop longtemps j’ai erré sur les chemins de solitude,
Seul, même de moi-même, inconnu
egare de t’avoir perdue,
Blesse de t'avoir reniee.
Car je suis ton fils !
C’est dans ton sein que tu m’as conçu du fond des âges,
C’est dans tes bras que tu me berces au rythme des nuages.

J’ai trop fui loin de Toi, loin de moi
Car ma nature c’est Toi!
Aujourd’hui j’ai quitté ma pelure civile,
Cette vielle peau que je croyais mienne,
Peau grisâtre de la fumée des usines,
Cette peau tachée du sang de ceux qu’on assassine,
Je l'ais quitte sur les chemins de Boheme.

O magnifique, merveilleuse Nature d'amour,
Toi que je retrouve au coeur et tout autour,
Quand je te vois courir dans le ruisseau,
Quand je te vois frémir aux feuilles de l’arbrisseau,
Quand je te vois t'offrir, délicate, subtile
En pétales rosés de pistils surmontés...
Ta beauté m’inonde,
Ta beauté ravive en moi cette onde
Lumineuse, d’où la vie a jailli.
Fontaine eternelle, source de tous les Paradis,
Miroir du present qui me dit qui je suis.


Je suis Toi.
Toi que j'ai si souvent meurtrie,
Mais tu ne m’as pas abandonné.
Ta tendresse m'a embrasse
M'a garde, m'a conduit
Donne-moi confiance
Que je n’aie pas besoin de te vendre
Besoin de me perdre pour gagner ma vie.
Tu m’as fait confiance en me donnant Ta vie,
Donne-moi encore cette chance de t’aimer aujourd’hui.