Mardi 22 mai
Aujourd'hui il vente et il bruine. Je marche doucement en direction du Sud-Est sur les petites routes. Pas d'argent, mais la joie au coeur de plonger dans la Vie, un pas de confiance, mille pas de confiance, dix mille pas de confiance... pour la rencontre, le partage. Inspiré par Pèlerin de paix, je ne demande pas de nourriture, ni d'abri pour la nuit, je vais, au petit bonheur la chance, accueillant ce que la providence me destine.
Ce soir je souhaiterais passer la nuit à l'abri de la pluie; sur une gravure, des églises du coin dessinées, l'une d'entre elles présente un beau porche, c'est mon chemin, j'y vais... Le porche est là et l'église est ouverte. Me voilà rentré dans ce vaste espace de quiétude, de recueillement, de louange. Une petite chapelle dans un recoin est décorée de fleurs et deux bougies sur chandelier déversent dans ce lieu une lumière douce et chaleureuse. C'est une chapelle dédiée à la Mère divine, pleine de tendresse, de compassion de douceur et de beauté. Elle abrite une petite piéta de bois peinte. La petite histoire raconte qu'un homme dont la femme et l'enfant était malade de la peste à réalisé cette oeuvre en appel à la miséricorde maternelle, ici sous le nom de "Notre Dame de Pitié". Un nom qui, à beaucoup d'entre nous, peut paraître rebutant, chargé de souvenirs douloureux d'une institution mêlée au pouvoir de ce monde, ou il est difficile de sentir couler la sève de l'Amour. Et ce mot "pitié", est-ce qu'il évoque autre chose que cette condescendance affectée? Autant de mots, et surtout de maux, à comprendre, à envelopper de compassion, à guérir. Certes ça fait mal! Et la première réaction est le rejet: loin de moi ce mal! Mais dans un monde où la Vie est une, où le sort de tous dépend de chacun, il n'est pas possible d'être pleinement heureux sans avoir ouvert la porte de notre coeur à toute la vie, à tout de la vie, et notamment à la souffrance, la notre et celle d'autrui, sans garder notre coeur sensible, et que la tendresse, la compassion vienne nous délivrer, nous conduire au delà de l'avidité et du rejet, au delà du bien et du mal. Hou la la j'ai fais une longue digression. Je reprends mon récit... Alors je m'assois volontiers dans cette chapelle, et je chante un moment, pour moi même, pour la Vie, et aussi avec l'espoir un peu confus que quelqu'un m'entende, et peut-être m'invite car le porche ne protège que partiellement du vent humide, je suppose que quelqu'un va venir fermer l'église, j'ai laissé mon sac à l'entrée, bien visible, et je suppose que la personne va venir éteindre les bougies. Puis je marche dans l'église et à côté de cette chapelle justement, un grand tableau au mur représente un homme que je reconnais être un pèlerin à son large chapeau sa gourde et sa coquille. Tandis qu'un chien portant dans sa gueule un pain le regarde, il semble rendre grâce au ciel qui s'est ouvert et laisse apparaître la Mère et l'Enfant. Je suis en arrêt devant ce tableau, songeant à mon désir de vivre se voyage abandonné à la Providence. Tout à coup j'entends une voix de femme disant:"Ya pas de miaou ici" puis "iiioonnn poooum clac clac" la porte de l'église est fermé. Et je suis enfermé, content et remerciant de cette fantastique chambre à coucher. je m'installe pour dormir sur l'estrade en bois dans la chapelle dorée. Au matin, je tourne le verrou qui s'ouvre du dedans et reprend mon bonhomme de chemin dans le matin frais.
Je marche de colline en colline, faisant pause dans ces villages perchés. Les cerises sont déjà mûres éclatant gorgées d'eau des derniers jours de pluie. Je me fais un festin des marguerites du chemin. Je n'ai pas faim, mais dans ma tête il y a du pain, c'est bon du pain, je pourrais bien manger du pain, et est-ce que je vais tenir sans pain? Je pourrais aller à une boulangerie, demander s'il à du pain rassis à donner? C'est tentant! pourtant je ne sens pas la faim. Cette voix revient, continue de me parler, de me travailler, mais j'ai envie d'attendre, de me laisser découvrir ce que la providence me réserve, de faire cette expérience de découvrir que je peux lâcher mes peurs, notamment celle de manquer, et accueillir, vivre l'instant. Mais la voix est tenace, et dans un village je vois l'enseigne d'une boulangerie. Hésitations, tergiversations intérieures... je vais voir (autant dire je succombe à l'appel, non du ventre, mais du mental). Arrivé devant la vitrine, je jette un oeil intéressé à travers la vitre: complètement vide, pas même un meuble! Bon, ça va, ce n'es pas pour moi, "tu vois mental, c'est vide". Je reprends mon chemin par la rue principale, une autre boulangerie dis-donc! Bon je vais rentrer: pareil! vide, désertée! Ça c'est pas banal. "tu vois mental c'est vraiment vide!" de l'autre côté de la rue, je vois écris en grand: "CLIN D'OEIL La boutique souvenir" D'accord, j'ai compris, merci!...
Aujourd'hui il vente et il bruine. Je marche doucement en direction du Sud-Est sur les petites routes. Pas d'argent, mais la joie au coeur de plonger dans la Vie, un pas de confiance, mille pas de confiance, dix mille pas de confiance... pour la rencontre, le partage. Inspiré par Pèlerin de paix, je ne demande pas de nourriture, ni d'abri pour la nuit, je vais, au petit bonheur la chance, accueillant ce que la providence me destine.
Ce soir je souhaiterais passer la nuit à l'abri de la pluie; sur une gravure, des églises du coin dessinées, l'une d'entre elles présente un beau porche, c'est mon chemin, j'y vais... Le porche est là et l'église est ouverte. Me voilà rentré dans ce vaste espace de quiétude, de recueillement, de louange. Une petite chapelle dans un recoin est décorée de fleurs et deux bougies sur chandelier déversent dans ce lieu une lumière douce et chaleureuse. C'est une chapelle dédiée à la Mère divine, pleine de tendresse, de compassion de douceur et de beauté. Elle abrite une petite piéta de bois peinte. La petite histoire raconte qu'un homme dont la femme et l'enfant était malade de la peste à réalisé cette oeuvre en appel à la miséricorde maternelle, ici sous le nom de "Notre Dame de Pitié". Un nom qui, à beaucoup d'entre nous, peut paraître rebutant, chargé de souvenirs douloureux d'une institution mêlée au pouvoir de ce monde, ou il est difficile de sentir couler la sève de l'Amour. Et ce mot "pitié", est-ce qu'il évoque autre chose que cette condescendance affectée? Autant de mots, et surtout de maux, à comprendre, à envelopper de compassion, à guérir. Certes ça fait mal! Et la première réaction est le rejet: loin de moi ce mal! Mais dans un monde où la Vie est une, où le sort de tous dépend de chacun, il n'est pas possible d'être pleinement heureux sans avoir ouvert la porte de notre coeur à toute la vie, à tout de la vie, et notamment à la souffrance, la notre et celle d'autrui, sans garder notre coeur sensible, et que la tendresse, la compassion vienne nous délivrer, nous conduire au delà de l'avidité et du rejet, au delà du bien et du mal. Hou la la j'ai fais une longue digression. Je reprends mon récit... Alors je m'assois volontiers dans cette chapelle, et je chante un moment, pour moi même, pour la Vie, et aussi avec l'espoir un peu confus que quelqu'un m'entende, et peut-être m'invite car le porche ne protège que partiellement du vent humide, je suppose que quelqu'un va venir fermer l'église, j'ai laissé mon sac à l'entrée, bien visible, et je suppose que la personne va venir éteindre les bougies. Puis je marche dans l'église et à côté de cette chapelle justement, un grand tableau au mur représente un homme que je reconnais être un pèlerin à son large chapeau sa gourde et sa coquille. Tandis qu'un chien portant dans sa gueule un pain le regarde, il semble rendre grâce au ciel qui s'est ouvert et laisse apparaître la Mère et l'Enfant. Je suis en arrêt devant ce tableau, songeant à mon désir de vivre se voyage abandonné à la Providence. Tout à coup j'entends une voix de femme disant:"Ya pas de miaou ici" puis "iiioonnn poooum clac clac" la porte de l'église est fermé. Et je suis enfermé, content et remerciant de cette fantastique chambre à coucher. je m'installe pour dormir sur l'estrade en bois dans la chapelle dorée. Au matin, je tourne le verrou qui s'ouvre du dedans et reprend mon bonhomme de chemin dans le matin frais.
Je marche de colline en colline, faisant pause dans ces villages perchés. Les cerises sont déjà mûres éclatant gorgées d'eau des derniers jours de pluie. Je me fais un festin des marguerites du chemin. Je n'ai pas faim, mais dans ma tête il y a du pain, c'est bon du pain, je pourrais bien manger du pain, et est-ce que je vais tenir sans pain? Je pourrais aller à une boulangerie, demander s'il à du pain rassis à donner? C'est tentant! pourtant je ne sens pas la faim. Cette voix revient, continue de me parler, de me travailler, mais j'ai envie d'attendre, de me laisser découvrir ce que la providence me réserve, de faire cette expérience de découvrir que je peux lâcher mes peurs, notamment celle de manquer, et accueillir, vivre l'instant. Mais la voix est tenace, et dans un village je vois l'enseigne d'une boulangerie. Hésitations, tergiversations intérieures... je vais voir (autant dire je succombe à l'appel, non du ventre, mais du mental). Arrivé devant la vitrine, je jette un oeil intéressé à travers la vitre: complètement vide, pas même un meuble! Bon, ça va, ce n'es pas pour moi, "tu vois mental, c'est vide". Je reprends mon chemin par la rue principale, une autre boulangerie dis-donc! Bon je vais rentrer: pareil! vide, désertée! Ça c'est pas banal. "tu vois mental c'est vraiment vide!" de l'autre côté de la rue, je vois écris en grand: "CLIN D'OEIL La boutique souvenir" D'accord, j'ai compris, merci!...
je suis ton voyage et paul aussi pleind e bisous annie et paul
RépondreSupprimersalut Sébastien,
RépondreSupprimerc'est Jérôme, on s'est connu au village des pruniers. Depuis... il est bien difficile de rester dans l'instant présent. Mais j'étais heureux de voir ton message posté, comme une cloche de pleine conscience. Amitiés