Je marche vite. Je cherche la route, attentif a l'orientation, absorbe dans l'etude du trottoir par rapport au traffic des voitures et a la circulatioin des pietons: est-ce que ca roule bien pour les petits chariots que nous tirons? Y a-t-il un passage incline pour descendre du trottoir sans porter le charioit et traverser la route? Est-ce que kate suit?
- Ma mission?
- Aller d'un point a un autre a la recherche d'une epicerie, d'un banc ou s'assoir, d'un cafe internet, une mosquee, la mer, des toilettes, un endroit ou dormir...
Je marche vite, je suius tendu. Je cherche ma route dans une ville aue je vis comme une jungle, avec cette vision d'une jungle dangereuse, inhospitaliere. Et en meme temps, je regarde les hommes les femmes, les enfants, les visages, les habits, les boutiques: du pain, des bassines, un "kuafor", une epicerie, des legumes, du pain, des meubles, un homme quui pousse un charrioit, deux jeunes cote a cote aui se tiennent affectueusement par les epaules, une femme avec un foulard, une femme sans foulard, des enfants qui me regardent apparemment intrigues d'une si longue barbe sur un petit homme aux habits quelque peu inhabituels:
- Mamalakat? (quel pays?) Iran?
- Fransa!
- Fransa?
Les journees se succedent a Trabzon ou nous guettons un Email qui va donner a kate un numero d'autorisatioin du ministere des affaires etrangeres iranien pour demander le visa au consulat iranien a Trabzon. Trabzon est connu pour etre un "bon plan" pour obtenir facilement le visa iranien. Apparament un bon plan pour les francais que nous avons rencontre au consulat lors de notre premier essais et qui l'ont eu dans la journee mais kate a un passeport britanique, alors c'est plus complique...
Les nuits se succedent a Trabzon. Sur les hauteurs de la ville. La lune est magnifique, avec trtois aureoles luminescentes, merveilleusement extraordinaire! L'air est doux. La vue sur la ville aui s'etale entre mer et collines, qui grimpe sur les pentes escarpees en alignant des dizaines et des dizaines d'immeubles neufs avec encore d'autre qui se construisent. En bas, des rues et des ruelles qui se croisent, s'enchevetrent, disparaissent derriere des immeubles agglutines, debouchent sur une mosquee dodue bien assise, un parc, des routes qui serpentent, parfois se chevauchent, puis la mer... vaste etendu paisible et forte reliant l'ici et un ailleurs lointain, invisible. La mer comme un berceau oublie qui balance encore ces vagues de tendresse. C'est vrai qu'elle est parfois sombre cette Mer noire!
Sur cette colline de Boztepe surplombant la ville: des jardins ou sortir le soir et se retrouver, entre amis, en amoureux ou en famille, autour d'un the Samovar, un camp militaire, une petite mosquee accolee au tombeau d'un saint et entourree d'un cimetiere, un petits bois, des cultures de noisetiers... Nous avons tout essaye. Dormir ici ou dormir la. Plutot eprouvant pour moi: Des hommes qui festoient dans la nuit, des coups de fusil, des chiens qui aboient et un qui grogne en passant. Et s'ils nous attaquent? Et si on nous trouve? Est-ce qu'on va avoir des ennuis avec la police? Avec des soulards?
Je suis anxieux. La nuit je dors leger (quand meme assez pour me reposer) le jour je marche vite.
Kate me dit: "tu es stresse?"
- Oui, c'est vrai, c'est ca.
Trabzon, mardi 11 octobre
Mon coeur, ou es-tu?
Je te cherche eperdu
J'ai envie de me debattre. Que ma colere sorte! Que ma douleur cesse...
Voila la pente facile: le rejet.
Je voudrais changer, accueillir, me laisser sentir, et dans l'acceptation de mon impuissance...
Mais si c'est pour ne plus sentir la douleur, si c'est encore pour me proteger
Autant rester dans la gangue de l'inconscience
Dechire entre avidite et aversion
Donne moi d'accueillir ce qui me fait mal
Donne moi de me rendre a Toi
Donne moi de Te sacrifier tout
Ce que je crois pouvoir
Et me retrouver, comme tu veux,
En Toi.
Enfin vient le lacher prise. La detente, je commence a accepter. Je souffle.
Ca y est! L'autorisation pour le visa de kate est arrive, apres dix jours.
Retour au consulat: Ah! cette fois c'est moi qui doit demander une autorisation par Email, et puis nous devons aussi pour ca aller faire des empruntes digitale a la police... -consternation-
Nous laissons ce chemin par l'Iran avec regret. Je suis triste de ne pas aller rencontrer ce peuple si accueillant tout au contraire des formalites administratives. Je revais de decouvrir Ispahan. Nous avions pris contact avec des habitant qui nous accueillait de tout coeur... Mais non. Pas cette fois.
Nous avons pris un billet d'avion Istanbul-Chennai (Madras). Revenu a Istanbul, ce soir depart pour l'aeroport, demain escale aux emirats, apres demain... inchallah (a la grace de Dieu)... l'Inde.
- Ma mission?
- Aller d'un point a un autre a la recherche d'une epicerie, d'un banc ou s'assoir, d'un cafe internet, une mosquee, la mer, des toilettes, un endroit ou dormir...
Je marche vite, je suius tendu. Je cherche ma route dans une ville aue je vis comme une jungle, avec cette vision d'une jungle dangereuse, inhospitaliere. Et en meme temps, je regarde les hommes les femmes, les enfants, les visages, les habits, les boutiques: du pain, des bassines, un "kuafor", une epicerie, des legumes, du pain, des meubles, un homme quui pousse un charrioit, deux jeunes cote a cote aui se tiennent affectueusement par les epaules, une femme avec un foulard, une femme sans foulard, des enfants qui me regardent apparemment intrigues d'une si longue barbe sur un petit homme aux habits quelque peu inhabituels:
- Mamalakat? (quel pays?) Iran?
- Fransa!
- Fransa?
Les journees se succedent a Trabzon ou nous guettons un Email qui va donner a kate un numero d'autorisatioin du ministere des affaires etrangeres iranien pour demander le visa au consulat iranien a Trabzon. Trabzon est connu pour etre un "bon plan" pour obtenir facilement le visa iranien. Apparament un bon plan pour les francais que nous avons rencontre au consulat lors de notre premier essais et qui l'ont eu dans la journee mais kate a un passeport britanique, alors c'est plus complique...
Les nuits se succedent a Trabzon. Sur les hauteurs de la ville. La lune est magnifique, avec trtois aureoles luminescentes, merveilleusement extraordinaire! L'air est doux. La vue sur la ville aui s'etale entre mer et collines, qui grimpe sur les pentes escarpees en alignant des dizaines et des dizaines d'immeubles neufs avec encore d'autre qui se construisent. En bas, des rues et des ruelles qui se croisent, s'enchevetrent, disparaissent derriere des immeubles agglutines, debouchent sur une mosquee dodue bien assise, un parc, des routes qui serpentent, parfois se chevauchent, puis la mer... vaste etendu paisible et forte reliant l'ici et un ailleurs lointain, invisible. La mer comme un berceau oublie qui balance encore ces vagues de tendresse. C'est vrai qu'elle est parfois sombre cette Mer noire!
Sur cette colline de Boztepe surplombant la ville: des jardins ou sortir le soir et se retrouver, entre amis, en amoureux ou en famille, autour d'un the Samovar, un camp militaire, une petite mosquee accolee au tombeau d'un saint et entourree d'un cimetiere, un petits bois, des cultures de noisetiers... Nous avons tout essaye. Dormir ici ou dormir la. Plutot eprouvant pour moi: Des hommes qui festoient dans la nuit, des coups de fusil, des chiens qui aboient et un qui grogne en passant. Et s'ils nous attaquent? Et si on nous trouve? Est-ce qu'on va avoir des ennuis avec la police? Avec des soulards?
Je suis anxieux. La nuit je dors leger (quand meme assez pour me reposer) le jour je marche vite.
Kate me dit: "tu es stresse?"
- Oui, c'est vrai, c'est ca.
Trabzon, mardi 11 octobre
Mon coeur, ou es-tu?
Je te cherche eperdu
J'ai envie de me debattre. Que ma colere sorte! Que ma douleur cesse...
Voila la pente facile: le rejet.
Je voudrais changer, accueillir, me laisser sentir, et dans l'acceptation de mon impuissance...
Mais si c'est pour ne plus sentir la douleur, si c'est encore pour me proteger
Autant rester dans la gangue de l'inconscience
Dechire entre avidite et aversion
Donne moi d'accueillir ce qui me fait mal
Donne moi de me rendre a Toi
Donne moi de Te sacrifier tout
Ce que je crois pouvoir
Et me retrouver, comme tu veux,
En Toi.
Enfin vient le lacher prise. La detente, je commence a accepter. Je souffle.
Ca y est! L'autorisation pour le visa de kate est arrive, apres dix jours.
Retour au consulat: Ah! cette fois c'est moi qui doit demander une autorisation par Email, et puis nous devons aussi pour ca aller faire des empruntes digitale a la police... -consternation-
Nous laissons ce chemin par l'Iran avec regret. Je suis triste de ne pas aller rencontrer ce peuple si accueillant tout au contraire des formalites administratives. Je revais de decouvrir Ispahan. Nous avions pris contact avec des habitant qui nous accueillait de tout coeur... Mais non. Pas cette fois.
Nous avons pris un billet d'avion Istanbul-Chennai (Madras). Revenu a Istanbul, ce soir depart pour l'aeroport, demain escale aux emirats, apres demain... inchallah (a la grace de Dieu)... l'Inde.
Chers amis
RépondreSupprimermerci pour ce coeur ouvert, ce coeur qui respire, bat et souffre aussi...
voila une question que je me posais quand niklas et moi voulions traverser ces pays par voie ferroviere , l´administration ,les visas et autorisations, c´est couteux, couteux surtout á la patience, la sérénité, la volonté du voyage, on est bien petit dans cet administratif sans papier, jai peu voyagé, je n´ai pas traversé tant de frontiere, le seul souvenir que j´ai, est mon voyage en roumanie, une traversee en train, nous etions 2 dans un compartiment moi francaise l´autre roumaine, en hongrie un arret pour un controle de passeport, les policiers regardent vite mes papiers et s´attardent sur l´autre personne, quelle révélation, quel choc de posséder ce bout de papier dont je n´avais pas conscience, conscience de ce privilege que je porte depuis que je suis née, quelle inégalité ! votre temps d´attente vous a apporté un regard que vous n´auriez peut etre pas posé sur toute cette vie agitée á Trabzon.
Prenez soin de vous, faites attention á vous
je vous embrasse dorothée